Lettre à Pauline Marois
Note : par soucis de transparence, je précise que je m’affiche en tant que péquiste et suis membre du Parti Québécois. Presque tous mes lecteurs le savent, mais je ne pourrai pas me le faire reprocher : une affaire de moins.
Chère Première Ministre,
Madame la Première Ministre ou Madame Marois : je pense que l’une va difficilement sans l’autre dorénavant. Après presque 100 jours au pouvoir, comment allez-vous? Cette question semble rayée de la carte pour les représentants de l’État : les journalistes posent 150 questions en même temps et vous devez y répondre en 3 mots pour cadrer dans un gros titre. C’est une parcelle de la vie que vous avez choisie et elle vous passionne j’en suis certaine.
Que ce début de mandat reste difficile. Nous oublions tellement facilement : un nouveau parti au gouvernement arrive presque « tout nu » au pouvoir. Il a beau avoir été dans l’opposition, plusieurs nouveaux députés se joignent à l’équipe et ont des classes à faire. L’avantage du Parti Québécois, héritage de René Lévesque : il y a plus de députés expérimentés et ayant touché de près ou de loin au pouvoir pour relancer le Québec à la vitesse grand V. Aussi, vos 14 ministères vous dotent d’une enviable expérience que certains partis n’ont même pas en combinant les expériences des 125 candidats.
Ce que j’aime avec notre gouvernement c’est la vitesse à laquelle les décisions se prennent et s’ajustent : avec les libéraux, ça bougeait une fois par 6 mois. Maintenant, il y a des décisions, des critiques (comme d’habitude) et la nouveauté : des ajustements faits à la vitesse de l’éclair. Pour un gouvernement en inertie, on repassera!
J’ai confiance en vous et au PQ au-delà des secousses et des critiques. Vous dirigez ce gouvernement minoritaire de mains de maître. Je nous souhaite sincèrement un gouvernement majoritaire péquiste et enfin notre pays. Continuez d’en parler, de le présenter et de le promouvoir : nous finirons bien par tous nous rallier.
Je ne vous apprendrai absolument rien sur votre métier. Tout ce que j’en sais, c’est que c’est un métier difficile, passionnant, prenant et brûlant. Je vous lève mon chapeau bien haut et vous salue bien bas, Madame. S’il vous plaît, ne nous laissez pas tomber.
Marilène Pilon
(L’image provient du site de la Première Ministre du Québec)
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